
Quand Lagasnerie traite Branco de fasciste…
De quoi Geoffroy de Lagasnerie est-il le nom ?
Nous avons lu le livre Crépuscule de Juan Branco. Faut-il le dire, pour nous ce travail est salutaire et décisif. Salutaire car il permet de déconstruire la fable d’un Emmanuel Macron tellement brillant qu’il aurait, grâce à cela, accédé à la présidence de la République plus jeune et plus rapidement que tous ses prédécesseurs. Emmanuel Macron serait si intelligent et si fin que le monde entier devrait courber l’échine et se prosterner devant cette autorité morale et intellectuelle. Ce storytelling construit et vendu depuis la campagne présidentielle est mis en pièces par l’ouvrage de Juan Branco. Clairement, comme lui, nous pensons qu’Emmanuel Macron est un personnage d’un niveau intellectuel plutôt moyen et possédant une vision et une compréhension du monde et de ses dynamiques globales complétement limitée. Il n’est donc au pouvoir qu’en tant qu’exécutant de l’oligarchie. Il n’est là que par cooptation, réseautage et entre-soi, pour servir sa classe et asservir les autres. Le travail de l’auteur est également décisif, par ses éléments factuels, sa fréquentation des milieux qu’il décrit et la clarté de son récit. Même s’il faut enrichir ce travail d’une analyse plus globale sur la compréhensions et l’explication des structures mentales dont les acteurs du récit de Branco sont l’expression, Crépuscule fera date dans la description des processus et réseaux de pouvoir en France en cette phase néolibérale du capitalisme. La précision des faits ainsi que la description fine des personnages identifiés par leurs noms véritables sont parfaites et inattaquables, tant sur le fond que sur la forme.
Nous comprenons donc pourquoi son livre est attaqué de toutes parts. Bien évidemment, nous ne reviendrons pas sur les attaques dont cet essai est l’objet par les journalistes aux ordres. Tout le monde en comprend évidement la cause, et le livre en fait la démonstration. En revanche, nous souhaitons revenir sur les attaques dont Juan Branco a fait l’objet venant d’une « gauche radicale » intellectuelle dont M. Geoffroy de Lagasnerie (1) est l’incarnation. Elle nous semble parfaitement révélatrice de la domination intellectuelle néolibérale. La déconstruire permet alors de continuer le travail de Juan Branco sur la compréhension du verrouillage idéologique mis en place par la classe dominante.
La dénonciation de l’oligarchie et du pouvoir de la bourgeoisie, devrait, a priori, lui attirer la sympathie de la « gauche radicale ». Pourtant, il n’en est rien. Cela s’éclaire lorsque l’on analyse le rôle de Lagasnerie et ses amis (Didier Eribon, Edouard Louis) dans la conservation des rapports sociaux. Nous l’affirmons : ces « intellectuels » sont des conservateurs zélés du capital. Cette affirmation se démontre aisément en comprenant d’une part leurs origines de classe et de l’autre leur position actuelle. G. de Lagasnerie est un bourgeois bon teint. Sa famille, sa formation, et sa position sociale d’intellectuel (il n’appartient pas à la classe productive) en font sur le plan matériel un bourgeois accompli. Ses amis, Didier Eribon et Edouard Louis, possèdent le même rapport matériel au monde que Lagasnerie. Ils sont néanmoins des transfuges. Leur origine de classes est populaire ; ils n’ont pourtant jamais appartenu matériellement à la classe ouvrière, et sont surtout mis en avant par la bourgeoisie en raison du mépris de leur classe d’origine qui traverse leur production littéraire (Retour à Reims, et En finir avec Eddy Bellegueule). L’entrée d’Edouard Louis et de Didier Eribon dans la basse bourgeoisie fut à ce prix : décrire les faiblesses et les médiocrités populaires pour satisfaire la classe possédante et assurer sa domination.
En cela, ils ne témoignent d’aucune originalité. Lagasnerie and co ne font que poursuivre une œuvre commencée avant eux par les antimarxistes dans les années 60. Elle consiste en la défense acharnée, souvent non consciente, du capitalisme sous sa dernière forme, le néolibéralisme. Un intellectuel comme Foucault en est le parfait représentant lorsqu’il proclame, en 1977, qu’il est nécessaire de jeter par-dessus bord toute la « tradition socialiste » vieille de 150 ans – pourtant la seule tradition capable de dépasser la division en classes. On pourrait nous opposer avec raison que Foucault s’est beaucoup contredit tout au long de son œuvre. Néanmoins, il nous semble qu’un penseur se contredisant constamment ne peut être considéré comme opératoire. Malgré ses retournements, Foucault est un intellectuel institutionnel important par sa domination – aujourd’hui un des auteurs les plus cités dans les sciences sociales – et ses héritiers jouissent de son hégémonie idéologique. Ainsi, si dans l’œuvre de Foucault la défense du néo-libéralisme est omniprésente, de même que l’antimarxisme revendiqué, l’œuvre de Lagasnerie apparaît comme fidèle au maître. Ce dernier défend une vision du monde structuraliste et libérale, où l’individu est assujetti par des structures sociales non historiques, multiples, et déterminantes. Il n’y a dans la pensée de Lagasnerie aucun sujet collectif, aucunes organisations globales, aucunes dynamiques historiques générales, et donc, à ce titre, aucune vision en termes de classes sociales. Ce refus du sujet collectif comme moteur de transformation des destinées sociales le réduit à une pensée bourgeoise orthodoxe. Dans cette perspective, à l’opposition stricte « Structure/Individu », le pouvoir est diffu, étendu, « partout » comme dirait Foucault. Il est à notre sens, dans cette dimension, nulle part. Cette insaisissabilité le condamne à voir le monde social sous le prisme de champs multiples de domination à tendance complotiste (le racisme autonome et conscient de la police qu’il exprime en est un exemple), à l’infini, ou la contradiction n’est plus un écart à la réalité, mais son adéquation. Nous le pensons cette pensée, est un refus de penser. Si Lagasnerie estime qu’il n’y a pas de pensée de droite (en ce sens nous le suivons, la différence avec lui c’est que nous l’expliquons), il n’y a pas non plus de pensée chez lui ; simplement de la fausse conscience bourgeoise, en terme matérialiste, de l’idéologie. Il ne peut donc exprimer qu’un moralisme social naïf consistant à parler et prendre cause pour « ne pas être complice ». Cet aboutissement, totalement idéaliste, le conduit donc à fétichiser des contingences historiques comme la « gauche », la « droite », le « fascisme », etc., qu’il prend pour des réalités matérielles et morale permanentes. Le « fascisme » est représentatif de cette logique de fétichisation. Citons une fois de plus Foucault, en 1975 (2) : « je pense que ce qui s’est passé depuis 1960, c’est l’apparition à la fois de nouvelles formes de fascisme, de nouvelles formes de conscience du fascisme, de nouvelles formes de description du fascisme et de nouvelles formes de lutte contre le fascisme. Et le rôle de l’intellectuel, depuis les années soixante, c’est bien, précisément de se situer selon ses expériences, sa compétence, ses choix personnels, son désir, de se situer à un certain point qui soit tel qu’il puisse à la fois faire apparaitre des formes de fascisme qui sont malheureusement non aperçues ou trop facilement tolérées, décrire ces formes de fascisme, essayer de les rendre intolérables et définir quelle est la forme spécifique de lutte que l’on peut entreprendre contre le fascisme ». Cette citation définit de manière absolument limpide la vision du monde et la production littéraire de Lagasnerie. Elle consiste à sortir le fascisme de sa dimension historique pour en faire une dimension morale permanente. Ainsi, l’intellectuel devrait « faire apparaitre, et rendre intolérable » les « formes de fascisme » en fonction de « ses expériences, sa compétence, ses choix personnels, son désir ». Nous voyons là à quel point nous nous situons en dehors d’une pratique à dimension « scientifique » de la philosophie. Nous comprenons aisément pourquoi la première chose que Lagasnerie a faite pour caractériser l’essai de Branco était de lui adjoindre l’étiquette de « fascisant ». Tout son logiciel d’analyse et de compréhension du monde, et de légitimation de sa position sociale, est construit pour cela.
Si le travail de Foucault possède une certaine importance, bien plus que celui d’un Lagasnerie (celui-ci est extrêmement faible et dépourvu d’efficience, tout comme le niveau littéraire médiocre de son ami Edouard Louis), c’est qu’il s’insère dans une logique historique plus globale. L’idéologie qu’ils portent n’est pas de leur fait ; elle est structurée par des transformations sociales historiquement compréhensibles.
Ce mode de pensée antihistorique apparait durant les années 60, pendant une phase du capitalisme post-seconde guerre mondiale : le capitalisme technocratique. Cette période est marquée par une pause dans la lutte capital-travail sur le plan économique, laissant apparaître une phase d’élévation du niveau de vie, l’Etat providence, la consommation de la production de masse. Cette pause dans la lutte des classes a fait émerger une vision antihistorique, anti révolutionnaire, et donc antimarxiste. Ainsi ont pu apparaitre des intellectuels comme Foucault, mais également Deleuze, Althusser, Derrida. Si ces derniers étaient en opposition avec les systèmes politiques des années 60 (Etat gaullien, syndicats, communisme), ils ont, en revanche, accompagné un nouveau système fonctionnel naissant, le néo-libéralisme.
Dans cette nouvelle étape idéologique des développements du capitalisme, le fascisme est central. Il nous faut le comprendre.
Il est important de rappeler que le fascisme, ce système instable, inefficient et destructeur, est né historiquement dans les années 20-30 lors d’une phase de crise du capitalisme. Cette phase de crise a failli faire basculer la bourgeoisie définitivement face à la menace communiste ; la voie de salut de ses intérêts fut dans le fascisme. Ainsi, le fascisme est le choix de la bourgeoise en phase critique, face au communisme qui fut le choix de la classe opposée lors de cette même période. Néanmoins ce fut pour elle un pari risqué, ou elle dut mettre ses valeurs libérales temporairement en suspens. Une fois la menace communiste et la crise résolue (par la guerre), elle a détruit définitivement le fascisme. Nous insistons sur le définitivement ; le fascisme tel que nous l’avons connu ne pourra ressurgir, car ses conditions historiques de production ne pourront se réitérer. La bourgeoisie agite pourtant ce cadavre dès qu’elle est en crise car elle sait qu’il lui a été d’un grand secours et elle en a besoin pour faire valoir sa légitimité de « pire système à l’exception de tous les autres ». Insistons, le fascisme est en contradiction avec les valeurs bourgeoises, mais il n’est pas contradictoire avec ses conditions matérielles de production. Le fascisme est donc le choix de la bourgeoisie quand elle n’a plus eu le choix, face au communisme. La bourgeoisie déteste donc le fascisme. Lutter contre le fascisme en période d’hégémonie capitaliste, comme c’est le cas aujourd’hui, c’est donc lutter main dans la main avec la bourgeoisie. La lutte contre le fascisme et ses nouvelles formes possibles, tel que le décrit Foucault, est donc bien une adhésion pleine et entière aux valeurs libérales et à ses rapports de production. Il n’y a d’ailleurs chez Foucault, et encore moins chez Lagasnerie, pas la moindre ligne sur l’organisation de la société et les rapports de production. La lutte contre le fascisme n’est donc pas comme l’a décrite un ancien premier ministre de gauche « du théâtre » mais bel et bien une nécessité pour le néolibéralisme tant la bourgeoisie a besoin de cette lutte idéologique et non « pratique » pour se conserver. Le fascisme est une forme d’organisation du capitalisme, ce n’est pas un système de valeurs – à ce titre il ne doit pas être confondu avec des idéologies comme le racisme, l’antisémitisme – complet et cohérent. Le fascisme se combat donc dans les faits pas dans les têtes. Le seul moyen d’éviter toute possibilité d’une nouvelle « forme de fascisme » (le fascisme des années 30 est définitivement disparu), une forme antilibérale du capitalisme, (et donc le racisme d’état, la destruction des syndicats, et toutes ses valeurs réactionnaires) est de détruire la bourgeoisie et la société en classes, avant que la crise ne soit trop avancée [1].
Les intellectuels comme Foucault ne sont absolument pas radicaux et oppositionnels. Ils furent radicaux et critiques pendant les Trente Glorieuses, mais totalement conformistes et conservateurs lors de la phase que nous connaissons aujourd’hui, la phase néolibérale. Phase néolibérale qui se caractérise sur le plan économique par une reprise de la lutte des classes et la destruction du consensus technocratique et de ses « acquis ». Lagasnerie poursuit cette tradition par sa vision individualiste, discursive des luttes politiques. Il n’est pas le seul, des intellectuels conservateurs comme Chantal Mouffe en font autant. S’il est un élément facilitant leur identification, c’est bien leur volonté farouche d’être de « gauche » !
Pourtant, comme le fascisme, la « gauche » n’est qu’un moment de l’histoire ; elle n’est pas une valeur permanente. Si la gauche représente l’aile « progressiste » de la bourgeoisie dans sa phase libérale et efficiente (XIXème siècle), elle est par définition bourgeoise. Longtemps émancipatrice (par son opposition au modèle réactionnaire de l’ancien régime), et surtout alliée historiquement avec les forces anticapitalistes (socialistes, communistes), la gauche fut synonyme de transformations sociales, surtout dans les phases non-révolutionnaires. Lors de la phase néo-libérale, la gauche a perdu toute efficience, toute utilité, si ce n’est accompagner et rendre « tolérable » les effets du capitalisme et ses ravages.
La gauche est donc à renvoyer au passé tout comme la droite. C’est d’ailleurs ce qu’a compris l’oligarchie – mais visiblement pas Lagasnerie – pour continuer de gouverner. L’arnaque Macron l’illustre et le livre de Branco le prouve. Toute volonté de placer les enjeux historiques auxquels nous faisons face aujourd’hui sur le terrain « droite-gauche » est donc au mieux une aliénation, au pire une manipulation.
Le faible niveau intellectuel, et la condition de classe de G. Lagasnerie devraient nous faire choisir la première option. Néanmoins, son emprise sur le « collectif Adama » doit nous alerter sur la seconde. Lagasnerie est aujourd’hui impliqué de manière totale dans ce combat. C’est pour nous l’effet d’un néocolonialisme : encore un petit blanc bourgeois qui domine le digne combat contre les violences policières. Ce « combat » n’est là que pour servir la caution « progressiste » de sa position. Nous pouvions lui laisser le bénéfice du doute sur sa bonne foi jusqu’à la séquence « gilets jaunes ». Le silence de Lagasnerie sur les violences policières subies par les gilets jaunes est à la hauteur du niveau de matraquage voulu par Castaner. Une logique seulement morale aurait dû permettre un rapprochement entre le collectif Adama et les gilets jaunes, il n’en a rien été. Ce qui l’a empêché, c’est l’idéologie. La « droite » ne pense pas, la « gauche » non plus, elles font la police. La première physiquement, la seconde idéologiquement – ce sont deux faces de la même pièce bourgeoise. Lagasnerie, en bon supplétif du pouvoir, maintient des différences essentialistes entre les violences subies par nos camarades des quartiers populaires, et celles subies par nos camarades gilets jaunes. En tant que représentant de cette « gauche radicale », il perpétue la division au sein de la classe productive, et ce au service du pouvoir. Il contribue à faire croire que les victimes des quartiers populaires sont éloignées des victimes gilets jaunes, qui eux seraient toujours de petits « blancs racistes ». Si la police, comme il le rappelle, a dominé le corps d’Adama, lui domine la pensée de sa sœur Assa. Nos frères du comité Adama n’ont pas besoin de lui. Leur lutte sera efficiente le jour où ils auront expulsé ce parasite, profiteur et exploiteur de leur combat. Gageons qu’en cette période insurrectionnelle, son imposture sera bientôt démasquée.
Cette vision du monde et ses postures nous enseignent à quel point Lagasnerie est un intellectuel conservateur, contrairement à Juan Branco qui a su, lui, rompre avec sa classe. Nous savons qu’il a rejoint la conscience de classe révolutionnaire. Nous savons également que dans l’histoire, ceux qui ont su se révolter contre la vision et l’emprise de leur classe sur le monde ont permis les plus grands progrès de justice. Juan Branco n’est pas un « progressiste », ce mot appartient à la bourgeoisie ; il est indéniablement révolutionnaire.
Addendum. Nous remarquons que Juan Branco fait également l’objet de nombreuses critiques venant d’une autre forme d’idéalisme, différente de la vision d’un Lagasnerie. Celle-ci se situe à l’extrême-droite du champ politique. Celle-ci, par exemple, l’accuse de ne pas dénoncer la Franc-maçonnerie. Il faut bien comprendre que de même que le clivage « gauche/droite » est devenu inefficient dans notre phase néolibérale, les réseaux de Franc-maçonnerie sont aujourd’hui de moins en moins hégémoniques. Cela est compréhensible par la surpuissance de la bourgeoisie et la disparition totale du christianisme politique, qui était la condition d’existence de la Franc-Maçonnerie. Elle servait alors de substitut religieux et de système de réseaux à la classe bourgeoise dans sa phase ascendante. Le pouvoir de la bourgeoisie est tel aujourd’hui que la FM n’est plus qu’un reliquat de traditions, sans fonctionnement social efficient. Les cercles de décision et de cooptation sont désormais les réseaux de pouvoir que représentent les consortiums industrie-médias, incarnés par Bernard Arnault. La description fine de Juan Branco de ces cercles de pouvoir, parfois contradictoires, déconstruit également cette vision « occultiste » du monde, où les dynamiques sociales seraient l’œuvre de cercles conspirateurs d’individus tous conscients individuellement. C’est une nécessité que de ne pas laisser la critique sociale sur ce terrain « occultiste ». Juan Branco concentre, à ce titre, à la fois des critiques violentes de l’aile « droite » et de l’aile « gauche ». Les attaques des deux côtés prouvent à quel point son travail est important et justifié.
[1] Reprécisons le encore une fois. Nous émettons une violente critique sur le combat moral (déguisé en combat pratique, et politique), en terme de valeurs, contre le fascisme, en période libérale (période actuelle). Ceci est une mascarade bourgeoise. Elle l’est au même titre que la lutte contre les monarchistes l’était à la fin du XIXème, elle sert les intérêts de la bourgeoisie. C’est dans la pratique un moyen de renforcer la bourgeoisie, c’est une diversion de sa part. Ressortir des ennemis qu’elle à vaincu pour détourner notre regard et faire corps derrière elle. La bourgeoisie autoritaire est possible une nouvelle fois, si la crise s’accentue, et qu’une force anticapitaliste la met en danger. Il est nécessaire de garder une vigilance et une lutte, contre toute forme de racisme, sexisme, etc. Néanmoins ces valeurs, nécessaires, sont libérales. Elles sont des garde-fous indispensables dans notre combat, mais il faut être conscient que ces valeurs sont contenues dans le logiciel bourgeois, et que jamais elle ne seront des armes pouvant être utiles contre lui. Nous devons attaquer la bourgeoisie de front, sur son organisation sociale. Seul la disparition de cette dernière empêchera l’émergence d’une société violente comme fut le fascisme ; seul la disparition de la bourgeoisie est un combat anti fasciste. Il n’y a pas de combat conjoint à mener avec elle. A ce titre toute la vision de Foucault et de Lagasnerie (et autre antifas) est une défense acharnée de la société bourgeoise, car ils traquent un fascisme absent, main dans la main avec les néo-libéraux. Il n’y a de combats pratiques et politiquesque le combat contre la bourgeoisie et pour une société sans classes. Seule une victoire de cette forme relèguera toutes possibilités de forme autoritaire de la société, au passé.(1) https://blogs.mediapart.fr/geoffroy-de-lagasnerie/blog/140419/crepuscule-pamphlet-fascisant
(2) Michel Foucault, 1926-1984, nouvelle édition, revue et augmentée, Paris, Flammarion, coll. « Champs : biographie », 2011.
1 commentaire
[…] N.B. 2 : pas envie de me colleter avec des conneries pareilles, où il est dit (anonymement) toute chose et son contraire, où l’appel à marcher au pas s’exprime sans ambage et où « le populaire », cet exotisme, est, en effet, paré de toutes les vertus : https://mouvement17novembre.fr/quand-lagasnerie-traite-branco-de-fasciste/ […]
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