
L’isoloir avant l’isolement.
Le monde agonise.
Stade 1. Stade 2. Stade 3.
Lignes aériennes fermées, transports ferroviaires paralysés, services publics réduits aux extrêmes nécessités.
Le monde ralentit sa course folle vers l’abîme. Certain d’y tomber.
Les corps s’amoncellent partout sur la planète de la folie d’une existence délirante, assujettie aux décisions d’hommes et de femmes déconnectées.
Restaurants, bars, salles de spectacles, salles de sport, centres commerciaux, musées, bibliothèques… Fermées.
Entreprises : chômage partiel, télétravail.
Ecoles, collèges, lycées, universités : téléenseignement.
Carla Bruni se rit du virus.
Elle est de l’ancienne génération.
Ils le sont tous.
D’un autre monde.
Ce monde qui crève. Ce monde qui a condamné les hôpitaux et leurs personnels érigés dans la bouche de l’abject bouffon nous gouvernant en « héros en blouse blanche ». Des héros muets qu’il était incapable d’entendre quand ils hurlaient leur détresse. Plus d’une année durant.
Ce monde crève. Le coronavirus n’en est pas le responsable. Il n’est qu’une lumière posée sur leur incapacité, leur indécence, leur inhumanité.
Ce monde crève, et plutôt que d’en limiter les cadavres, ils appellent au vote.
Les bibliothèques et écoles sont fermées ; la culture est en quarantaine, mais les bureaux de vote sont ouverts.
Le pouvoir avant le savoir.
L’isoloir avant l’isolement.
Les mandats avant les mandants.
Leur existence avant la nôtre.
Ils passeront. Comme leurs prédécesseurs. Ils passeront, mais nous, nous, l’humanité en lutte, nous leur survivrons.
Hier comme aujourd’hui.
Ne leur concédons rien.
N’allez pas voter. Boycottez-les. Boycottez leur monde qui nous projette vers l’abîme. Boycottez leurs mots. Boycottez leur existence.
Ils sont notre virus. Notre pandémie. Notre fléau.
Ni élections, ni Macron.
Ils sont ce qui doit disparaître, ce dont on doit guérir.
N.