
Forces de l’ordre… établi ?
Il est de plus en plus dur de maintenir la position de la main tendue quand, en face, on ne vous propose qu’une main dans la figure.
Il est de plus en plus dur de croire en l’union de tous quand, en face, on vous répond par des jets de grenades et des tirs de flashball.
Il est de plus en plus dur d’espérer que nos frères, au sein des forces de l’ordre, se souviennent encore d’où ils viennent, et qui ils servent, lorsque leurs matraques s’abattent sur nos corps.
Il est de plus en plus dur de rentre chez soi et d’évacuer notre colère quand, en face, le gouvernement et ses sbires perroquètent qu’il n’y a pas de violence policière.
Il est de plus en plus dur, chaque samedi, de serrer les poings et de vous crier de nous rejoindre, quand en face, vous nous gazez.
Il est de plus en plus dur de voir en vous de simples hommes et femmes, aussi misérables que nous, lorsque l’on a plus qu’un seul œil pour le faire, parce que vous nous avez enlevé l’autre.
Il est de plus en plus dur de retenir nos compagnons quand, en face, vous les attaquez sans raison, sans autre but que les exciter.
Il est de plus en plus dur d’attendre que vous nous rejoigniez lorsque, chaque samedi, on vous trouve face à nous…
Quel ordre défendez-vous ? Qui méritent que vous sacrifiiez vos weekends, vos nuits, votre santé et votre vie de famille si ce n’est le peuple ? Ce peuple face auquel vous vous dressez tous les jours. Où trouvez-vous la force morale de réprimer avec autant de violence et de permissivité des hommes et des femmes qui n’aspirent qu’à plus de justice sociale ? Vous n’êtes pas une meute aux ordres d’un maître-chien ; vous êtes plus que ça, mais il est de plus en plus dur de le percevoir…
ET POURTANT ! Il est inenvisageable d’espérer changer ce monde sans vous. Il est illusoire de croire que nous puissions construire une société plus juste sans une de ses composantes majeures…
MAIS ! Il est dangereux que l’on vous persuade que nous sommes une menace. Il est délirant de miser sur le fait que nous nous lasserons. Quoi qu’en coûte la violence endurée, nous poursuivrons…
CAR ! Notre détermination est totale et nous ne sommes une menace que pour les parasites qui volent notre République et détournent ses richesses. Alors, nous vous appelons à vous joindre à nous…
Soyez de véritables gardiens de la paix, défendez le peuple, défendez les vôtres, car vous êtes des nôtres ! Avec vous, ou sans vous, mais, on vous le demande, une dernière fois, pas contre vous.
N.